Les thermes de Vals, un temple original de pierre et d’eau
Un travail architectural reconnu mondialement et un cadre magique. Profondément relaxant. Riche en minéraux. Décélérer de la manière la plus naturelle et la plus douce.
Historique
Les thermes construits entre 1993 et 1996 ont rendu célèbre leur constructeur, l’architecte suisse Peter Zumthor, et constituent toujours l’une de ses plus importantes réalisations, qui a reçu le prix Pritzker en 2009.
La décision de construire une nouvelle station thermale a été prise par la municipalité de Vals lorsqu’elle a acheté, en 1986, le complexe hôtelier de 220 chambres, composé de cinq bâtiments construits par des investisseurs allemands dans les années 1960 et qui avait fait faillite après vingt ans d’exploitation.
L’inauguration de l’installation a donné un nouvel élan à l’activité thermique (le thermalisme) dans la région, qui se déroule dans cette vallée depuis plus de quarante ans.
Le bâtiment a fait l’objet d’une documentation dans la collection d’architecture, qui a été diffusée pour la première fois sur Arte en 2006.
Description : Un chef-d’œuvre en quartzite de Vals
Les thermes, qui se trouvent près de l’hôtel, exactement là où la source se lève, sont à moitié creusés dans le sol pour préserver le paysage. Ils se composent d’une quinzaine de blocs de volume simple, mais tous sont différents les uns des autres et chacun d’entre eux a un toit plus large et saillant. Ces parallélépipèdes sont composés de 60000 dalles de gneiss, d’un mètre de long chacune, qui ont été extraites des carrières environnantes et qui donnent à l’ensemble l’apparence d’un monolithe poreux.
Le tout est couvert par un toit végétal fait de plusieurs dalles de béton et de pierre, soutenu par des câbles qui amènent l’effort au sol. Les joints de 8 cm de large entre ces panneaux accueillent des joints de verre qui protègent contre toute infiltration et permettent à la lumière azimutale d’éclairer l’intérieur du bâtiment. À l’intérieur, ce motif donne au toit une impression de lourdeur, mais chaque pièce qui le compose et qui est entourée de lignes de lumière semble le faire flotter dans le vide. La seule façade tournée vers la montagne comporte également des ouvertures (fenêtres, terrasse), mais pas de porte.
A l’intérieur, l’univers minéral du béton teinté et de la pierre, les effets de clair-obscur préservés grâce aux parois symétriques qui traversent l’espace et délimitent des zones d’ombre et de lumière, invitent à stimuler les sens du curiste (olfactif, tactile, auditif, visuel). C’est ainsi que Peter Zumthor définit le concept de ressource, dans lequel interviennent des sensations de silence, de mystère et de vide.
On entre dans le bain thermal par un long couloir souterrain noir qui mène à une allée en béton bordée de fontaines qui libèrent de l’eau à une température de 30°C à la sortie de la source. En face de ces fontaines, les vestiaires sont accessibles par plusieurs ouvertures fermées par des rideaux de cuir noir. L’accès aux bains se fait depuis une large plate-forme donnant sur la piscine intérieure principale au centre du bâtiment avec ses murs de 5 mètres de haut, dont le toit est percé de seize meurtrières bleues.
